
Les Carnets d'Erika Widers
Les fragments de l'Histoire
Destin croisé de la descendance d'HENRY WIII et d'HENRI II
Henri II devient Roi de France en 1547 à la mort de son père, François 1er, qui est également l’année de la mort d’Henry VIII, Roi d’Angleterre.
Ce lien de date marque la 1ère étape du destin croisé du règne de leur descendance .
2ère similitude : ils ont chacun 3 enfants qui vont régner sur la même période, la 2ème moitié du 16ème siècle
3ème similitude : aucun des 3 enfants n’aura de descendance
4ème similitude : cette absence de descendance mettra un terme définitif à la dynastie des 2 pères en 1603 pour Henry VIII et en 1589 pour Henri II.
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Henry VIII
Edouard VI (1547-1553)
Marie Tudor (1553-1558)
Elisabeth (1558-1603)
Henri II
François II (1559-1660)
Charles IX (1560-1674)
Henri III (1574 – 1589)
Les origines des parlements francais
Les parlements de France étaient des cours souveraines de justice sous l’Ancien Régime. Le plus ancien et le plus important était le Parlement de Paris, fondé au XIIIe siècle. Ces parlements étaient composés de magistrats, appelés conseillers, qui rendaient la justice au nom du roi.
Les parlements ont émergé comme des institutions clés dans l’administration de la justice, devenant des centres de pouvoir politique et judiciaire. Ils enregistraient les édits royaux, les vérifiaient et pouvaient en contester la légalité. Cette capacité à exercer un contrôle sur les lois royales donnait aux parlements un rôle majeur dans la politique française.
Sous François Ier, le Parlement de Paris devient plus structuré, avec la création de chambres spécialisées. D’autres parlements sont établis dans les provinces, comme à Toulouse, Bordeaux, et Rouen, étendant le système judiciaire royal à travers le royaume.
Les parlements ont joué un rôle clé dans les conflits politiques, notamment pendant les guerres de religion, en résistant parfois aux volontés royales. Cependant, leur pouvoir commence à décliner sous Louis XIV, qui les réduit au silence en leur interdisant de bloquer ses édits.
À la mort de Louis XIV, les parlements récupèrent une partie de leur influence, en particulier pendant la régence de Philippe d’Orléans. Ils deviennent des centres de résistance contre les réformes fiscales et politiques de la monarchie. Les parlements sont connus pour enregistrer les édits royaux, mais aussi pour leurs remontrances, exprimant leurs objections avant de les enregistrer. Cette capacité à retarder ou à refuser l’enregistrement des lois en fait des acteurs influents dans la politique du royaume.
Cependant, sous Louis XV, le pouvoir des parlements est de nouveau limité. Le roi tente de réduire leur capacité à s’opposer à ses décisions, ce qui mène à des conflits. Louis XVI, au début de son règne, tente de concilier les parlements, mais les tensions persistent. Les parlements s’opposent à certaines réformes, contribuant à la crise qui mènera à la Révolution française.
Avec la Révolution, les parlements sont supprimés en 1790 par l’Assemblée constituante. Cela marque la fin de leur long règne en tant que centres de pouvoir judiciaire et politique. Leur abolition fait partie des nombreuses réformes visant à moderniser et rationaliser l’administration de la justice en France, dans le contexte plus large de la Révolution.
Les fonctions judiciaires des parlements sont transférées à de nouveaux tribunaux, appelés tribunaux de district, puis à des tribunaux d’appel, dans le but de créer un système judiciaire plus cohérent et moins soumis aux influences politiques. Cette réforme vise également à assurer une application plus uniforme de la loi à travers le pays.
Malgré leur abolition, l’héritage des parlements se perpétue dans le système judiciaire français, notamment à travers le rôle des cours d’appel et de la Cour de cassation. Ces institutions, tout en étant différentes des anciens parlements, continuent de jouer un rôle crucial dans l’administration de la justice en France.
La lutte des parlements pour maintenir une forme de contrôle sur le pouvoir royal a également jeté les bases de la séparation des pouvoirs. Les débats et les conflits entre les parlements et la monarchie ont contribué à l’émergence d’une culture politique où la discussion et la contestation font partie du processus législatif.